Comorbidités associées au jeu problématique

En 2010, en population générale, la part de fumeurs quotidiens est d’environ 30 %. Les joueurs dans l’année sont à peine plus fréquemment fumeurs, avec près d’un fumeur quotidien sur trois (34,0%). Parmi les joueurs excessifs, environ deux individus sur trois sont des fumeurs quotidiens (64,2%).  Cette différence reste significative après ajustement sur le sexe, l’âge, le niveau de diplôme et le revenu des joueurs. En matière d’alcool, les consommations les plus à risque (échelle retenue : Audit complet3) sont plus fréquemment rencontrées chez les joueurs qu’en population générale.

Cette surreprésentation s’accentue chez les joueurs excessifs : 26,3 % ont un risque de dépendance à l’alcool et la moitié d’entre eux (50,5 %) affichent une consommation à risque (contre respectivement 3,2 % et 15,5 % en population générale). La consommation mensuelle de cannabis des joueurs dans l’année est comparable à celle de la population générale (4,3 %, contre 4,4 %) ; celle des joueurs excessifs est plus élevée (6,1 %). Une analyse multivariée prenant en compte, en plus des variables socio-démographiques4, le tabagisme quotidien, les degrés de dépendance à l’alcool, la consommation mensuelle de cannabis et la consommation annuelle d’autres drogues illicites,met en évidence une relation significative entre les pratiques de jeu les plus à risque et les consommations d’alcool, de tabac et de cannabis (Odds ratios respectifs : OR dépendance alcool = 2,8***, OR tabac = 1,6**, OR cannabis = 2,0*).

Sources d'information